On estime que 95% des apports énergétiques des humains sont assurés par une trentaine de cultures. Seulement 5 d’entre elles (le maïs, le blé, le riz, le sorgho et le millet) assurent 60% de ces apports. Pourtant depuis la naissance de l’agriculture, environ 7000 espèces ont été cultivées et consommées. Or ne plus utiliser ces espèces revient à les condamner à disparaître (lire « Ne pas les utiliser, c’est les perdre« ) : il est donc très important de valoriser la diversité des cultures.

Plutôt connues pour provoquer des glissades dans un cadre comique, les peaux de bananes pourraient s’avérer utiles pour purifier les eaux usagées de l’industrie à moindre coût. Une étude d’une équipe de chercheurs brésiliens souligne en effet les propriétés d’absorption des métaux lourds des peaux de bananes (résumé de l’étude en anglais). Peut-être une voie vers une valorisation originale des déchets de cette culture.

Le blé tendre est issu d’un croisement entre un blé déjà domestiqué et une espèce adventice (Aegilops tauschii); il n’a pas été comme d’autres céréales domestiqué à partir d’une population sauvage, mais est issu d’une histoire plus complexe impliquant une hybridation. L’épeautre quant à lui est un cousin du blé tendre, lui aussi issu d’une hybridation entre le même blé domestiqué et une autre adventice. C’est ce blé domestiqué ancêtre du blé tendre et de l’épeautre qu’on appelle Triticum dicoccum.

D’après la légende du berger Kaldi, la torréfaction du café seraient née ainsi :

On raconte qu’en l’an 850 après J.C., au Yémen, le berger Kaldi observa que ses chèvres après avoir mangé les petites baies rouges d’un arbuste, étaient vives et gambadaient comme jamais. Étonné de les voir ainsi, il en parla au prieur du couvent voisin qui prépara une boisson à partir de ces baies et la fit goûter à ses moines. Le prieur constata que ses moines restaient éveillés une partie de la nuit.

Un jour de pluie, dans l’intention de les faire sécher, l’un des moines approcha du feu une branche chargée de baies et l’oublia. Les baies commençant à se carboniser, dégagèrent un parfum agréable, le moine écrasa les baies brûlées, puis, comme d’habitude, prépara l’infusion… Surprise ! La boisson préparée était bien meilleure : le café torréfié était né.

Le fonio est le plus cultivé en Guinée qui représente à elle seule 53% de la surface cultivée en fonio mais avec seulement 300000 ha. Pour plus d’informations sur les surfaces cultivées mondiales, consultez le site des données statistiques de la FAO.

L’igname est une plante à tubercule. Sa conservation est donc délicate : la recherche s’appuie alors sur tous les types de conservation possibles (la cryo-conservation, la culture in-vitro et la conservation au champ).

Les datations archéologiques peuvent être exprimées en valeurs à partir du présent, ou en valeur avant l’an 0. Nous sommes dans les années 2000. Il faut donc prêter attention : des restes vieux de 4500 ans sont en effet datés de 2500 ans avant l’an 0.

Les variétés dites NERICA (pour New RICe for Africa) cherchent à allier les avantages du riz asiatique, réputé productif, et du riz africain, plus résistant. Elles sont donc issues du croisement de ces deux types de riz, sans recours aux outils transgéniques.

Le sorgho est originaire d’Afrique. Il s’est ensuite répandu jusqu’en Inde et même en Amérique du Nord. Il présente une grande diversité de variétés qui ne se retrouvent pas toutes aux mêmes endroits : ainsi seules les variétés de type Durra se trouvent en Inde et en Afrique de l’Est, alors que les variétés de type Kafir sont cultivées en Afrique du Sud (retrouver l’extrait sur le site).

En anglais, les black eyed peas ne désignent pas des haricots, mais font référence – hormis à un groupe de hip-hop américain – au niébé, qui est une espèce de légumineuse à graines ornées d’une tache noire (image).

D’abord considérée comme médicinale ou toxique au XVIème siècle, la tomate devient plante ornementale en 1760 (catalogue Vilmorin-Andrieux), et enfin légume en 1785. Il faut attendre le XIXème siècle pour que sa consommation se développe.

Tout le challenge de l’agriculture réside dans l’équilibre à trouver entre faire face à une demande accrue et préserver sa durabilité en évitant de surexploiter et d’appauvrir l’environnement. Le défi est difficile mais la mobilisation est réelle de la part de la recherche, des agriculteurs, des citoyens et des initiatives locales pour tenter d’y répondre.