Le sorgho du futur :
que fait la recherche ?

Le sorgho est bien adapté aux régions tropicales semi-arides : sa rusticité lui permet de supporter sols pauvres, sécheresse, températures élevées et même inondations.

Des enjeux pour l’agriculture familiale

Le sorgho est une culture vivrière de subsistance dans de nombreuses zones où les contraintes pluviométriques sont fortes. L’élévation des températures moyennes n’est pas le seul effet du changement climatique. En Afrique de l’Ouest, ce dernier a également pour conséquence une pluviométrie plus irrégulière d’une année à l’autre. Il est alors nécessaire d’améliorer la régularité de la production de sorgho sans sacrifier la qualité de grain à laquelle agriculteurs, consommateurs et transformateurs sont attachés.

Faire participer les agriculteurs à l’amélioration variétale

La création de nouvelles variétés est majoritairement conduite par des organismes de recherche et de sélection. Cependant plusieurs programmes d’amélioration du sorgho en Afrique de l’Ouest et en Amérique centrale ont montré tout l’intérêt qu’il y a à associer les agriculteurs. On parle d’amélioration participative. Chaque agriculteur impliqué conduit une partie du processus de sélection avec ses propres préférences comme critères de sélection et ceci dans le milieu où les variétés seront cultivées, ce qui permet de produire des variétés plus diversifiées et répondant au mieux aux souhaits des agriculteurs

Les petits agriculteurs et l’avenir du sorgho

La grande diversité des sorghos africains résulte principalement des pratiques de gestion des semences par les petits agriculteurs tout au long de son évolution depuis les premiers temps de la domestication. La recherche étudie comment la diversité culturelle influence la diversité génétique des plantes cultivées ; celle du sorgho en particulier.
Il importe que ces pratiques de gestion soient respectées par les réglementations sur les semences qui – elles – tendent à favoriser la diffusion de nouvelles variétés issues d’entreprises semencières. La recherche explore avec les acteurs concernés des voies de coexistence pour concilier des pratiques paysannes génératrices d’agrobiodiversité et la diffusion de variétés apportant des innovations utiles aux agriculteurs et consommateurs.