Encore plus de tolérance à la sécheresse
Le mil est une céréale importante pour l’agriculture des zones sèches. Il est la base de l’alimentation quotidienne de 50 millions d’habitants au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Très tolérant à la sécheresse et bien adapté aux sols pauvres, il reste la seule culture correspondant véritablement aux conditions climatiques et aux habitudes alimentaires traditionnelles.
Toutefois, pour faire face à l’aggravation prévisible de ces conditions, l’adaptation aux sécheresses extrêmes reste l’un des objectifs d’amélioration. Cette adaptation implique le fait de survivre avec moins d’eau mais vise aussi un cycle de croissance permettant à des phases critiques telles que la floraison et la constitution du grain de se dérouler dans les conditions les plus favorables possibles. Dans le Sahel, cette dernière condition est favorisée par un cycle plus court.
C’est pourquoi des recherches visent à identifier les gènes déterminant la durée du cycle et à étudier leur diversité gènes afin de développer des programmes d’amélioration plus efficaces.
La tolérance à la sécheresse n’est pas le seul objectif. Comme chez la plupart des plantes cultivées, une résistance accrue aux maladies est constamment recherchée. Des variétés résistantes à une plante parasite appelée le striga ont ainsi été récemment créées.
Mieux connaître la diversité du mil pour en faire meilleur usage
Différentes méthodes existent pour identifier les gènes intéressants pour l’amélioration variétale. Une des approches consiste à mieux prendre en compte l’histoire évolutive de la plante. En effet, le génome garde des traces de son histoire passée, qui peuvent être exploitées pour découvrir quels gènes ont été impliqués dans des adaptations à l’environnement ou aux pratiques agricoles humaines.
Cette connaissance de la diversité et de l’histoire des mils cultivés et sauvages est permise par le développement de nouvelles techniques d’analyse et par l’accès à des collections importantes de matériel biologique.