Une espèce modèle
En 2002, le riz asiatique fut la première céréale – et même la première plante cultivée – dont le génome a été entièrement séquencé, en raison de sa taille 5 fois plus petite que celui du maïs et 40 fois plus petite que celui du blé.
Cette avancée se révéla intéressante pour d’autres plantes que le riz, car il fut montré que les génomes des différentes céréales ont des gènes en commun.
Les biologistes disent du riz qu’il est une « espèce modèle » car sa facilité de culture en laboratoire, le matériel biologique disponible et les connaissances de base accumulées permettent de développer des recherches fondamentales plus aisément que chez d’autres espèces, auxquelles les connaissances obtenues sur le riz peuvent ensuite être appliquées.
Répondre à des besoins croissants dans un contexte changeant
Maintenir une production adaptée aux besoins croissants de la population mondiale est un enjeu pour la recherche. On estime qu’il faudra environ doubler la production rizicole d’ici 20 ans pour répondre à ces besoins. Cela passe notamment par une augmentation des rendements car l’extension des surfaces rizicoles est limitée.
Le développement de variétés adaptées à des régions écologiquement moins favorables est un autre défi, tout comme la mise au point de variétés moins consommatrices d’eau. Dans un contexte de changement climatique pouvant favoriser l’émergence de nouvelles maladies, la recherche sur les mécanismes de résistance prend une importance particulière.
L’étude de la diversité des riz asiatiques et africains ainsi que celle de leurs ancêtres aidera à identifier des gènes impliqués dans l’adaptation du riz à de nouvelles conditions de culture et contribuera ainsi à répondre à ces défis.