Mathilde Dupeyron, doctorante à l’IRD de Montpellier, nous parle du café.
Tu réalises ta thèse sur le café à l’IRD. Peux-tu nous dire quel a été ton parcours, comment on devient thésard dans un institut de recherche, et quelle a été ta motivation personnelle pour cette voie ?
MD : J’ai très tôt voulu faire de la biologie, j’ai donc fait un baccalauréat scientifique, que j’ai poursuivi par un parcours universitaire. J’ai alors découvert tous les domaines de la biologie : la génétique, l’écologie, etc… J’ai choisi de me spécialiser en écologie et évolution. C’est au cours de mon stage de master II que j’ai découvert l’existence des éléments transposables, et j’ai souhaité faire une thèse sur ce sujet. J’ai alors postulé à des offres de thèses, avec CV et lettre de motivation, comme on peut le faire pour un emploi. J’ai été retenue par deux équipes de recherche pour réaliser une thèse dans leur laboratoire : une à Lyon et une à Montpellier. J’ai alors passé les concours des écoles doctorales qui correspondaient à ces équipes de recherche, et l’obtention du concours à Montpellier m’a donc permis de démarrer la thèse correspondante à l’IRD.
Tu travailles donc sur les éléments transposables chez le café. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ce que tu fais ?
MD : Les éléments transposables sont connus chez les plantes pour avoir un impact au niveau de la taille des génomes, via une augmentation de leur nombre de copies. Chez les différentes espèces de caféiers, on observe des tailles de génomes différentes qui ne s’expliquent pas facilement. Les éléments transposables sont par ailleurs facteurs de diversité et nous souhaitons donc étudier si la présence de certains éléments transposables au sein des génomes de caféiers peut expliquer les différences morphologiques qu’on observe entre les espèces.