Mieux connaître le génome de l’igname
Décrypter le génome de l’igname est un des objectifs de la recherche. Il conviendrait d’ailleurs d’écrire « les génomes des ignames » car les espèces d’ignames présentent des différences importantes de structure et de taille de leurs génomes. Par exemple, toutes les espèces n’ont pas le même nombre de chromosomes. Ce dénombrement a longtemps été un objectif en soi.
Aujourd’hui, la connaissance du génome passe par son séquençage, c’est à dire la lecture de l’ADN via des technologies spécifiques. Les génomes séquencés sont choisis pour leur intérêt agronomique ou scientifique. Les données obtenues sont ensuite utilisées dans différents domaines qui vont de la compréhension du processus de domestication à l’amélioration variétale.
L’origine des ignames cultivées
Contrairement aux céréales pour lesquelles des grains très anciens ont été retrouvés, les plantes à tubercules telles que l’igname ne laissent pas de restes archéologiques pouvant donner des indications sur leur domestication. L’étude de la domestication de l’igname repose donc essentiellement sur la génétique des ignames actuelles. Mieux connaître l’évolution de la plante au cours de son histoire permettra de mieux comprendre comment l’igname s’est modifiée depuis son origine et de tenter d’anticiper son évolution future.
L’amélioration variétale
Les sélectionneurs d’igname poursuivent deux grands objectifs : créer des variétés résistantes aux maladies et créer des variétés appréciées par les consommateurs pour leurs qualités organoleptiques (goût, texture…).
La conservation de la biodiversité des ignames
Les plantes cultivées à tubercules comme l’igname ne peuvent généralement pas se conserver sous forme de graines, en raison du fait que ces plantes sont essentiellement multipliées par propagation végétative.
C’est pourquoi la conservation des collections de ressources génétiques des ignames cultivées mobilise un ensemble d’approches complémentaires telles que la cryoconservation, la culture in-vitro et la conservation en champs expérimentaux. Ces approches maintiennent la diversité conservée sous forme de boutures ou de plantes entières.